Web 3

Web 3

Web 1 était l’Internet originel, avec ses sites Web indépendants reliés les uns aux autres. Cette période était caractérisée par un trafic à sens unique ; l’information ne circulait que du site Web vers l’utilisateur.

Web 2 englobe la période dans laquelle les utilisateurs ne se sont plus contentés de consommer du contenu, mais se sont aussi mis à en produire eux-mêmes. On l’appelle aussi ‘l’Internet social’, auquel les gens peuvent contribuer en personne. Durant cette période, on a vu naître une série de plateformes de médias sociaux puissantes, qui en 2022 mènent toujours la danse dans ce domaine.

La puissance de ces plateformes réside dans l’énorme quantité d’informations que les utilisateurs y laissent. Il ne s’agit pas seulement de contributions sur le fond, mais aussi de données personnelles et de modèles et comportements dérivés. Ensemble, toutes ces informations servent comme source majeure de revenus et d’influence, par exemple dans le but d’amener les utilisateurs à participer au réseau social de façon intensive.

Pour les utilisateurs, cette dynamique sous-jacente est généralement opaque. Sans s’en rendre compte, ils abandonnent leurs informations personnelles, transmettent des contenus de valeur à des tiers et, par ce fait, sont directement ou indirectement aiguillés dans leur comportement.

Avec la venue du Web 3, cela doit changer. Web 3 est synonyme de lecture, rédaction et possession. Chaque fois que quelqu’un contribue quelque chose, on crée de la valeur. Au lieu que cette valeur s’écoule vers un géant technologique, on voit naître un Internet battant pavillon du Web 3, dans lequel l’utilisateur possède directement cette valeur, par exemple sous forme d’un cryptoactif.

Ce principe avait déjà été joliment décrit en 2014 par Jaron Lanier, dans son livre Who Owns the Future. Au bout du compte, ce développement devrait permettre à l’Internet tel que nous le connaissons aujourd’hui d’entrer dans une nouvelle ère, dans laquelle le pouvoir sur les données et les actifs est largement restitué à l’utilisateur.

En ce moment, le Web 3 n’en est toujours qu’à ses premiers balbutiements. Sa réalisation nécessite l’implication de plusieurs nouvelles technologies, chacune ayant son propre degré de maturité. Diverses parties travaillent sur les composantes nécessaires. Ainsi, Microsoft s’est jeté sur le monde des identités décentralisées, diverses entreprises dans le secteur crypto s’intéressent aux actifs numériques et des start-ups examinent les moyens de décentralisation du stockage de données.

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